
Je
suis content, très content… Le groupe germanique que
j’idolâtrais il y a de cela 10 ans (1997, sortie du
fabuleux "In time") est de retour. Et quel retour !
J’avoue ne pas avoir trop accroché sur ses deux
précédents opus, "Five" et "Force
majeure", mais "Chromagnitude" revient au style
développé sur "House of S. Phrenia" et "In
time", c’est à dire un progressif planant aux
montées d’adrénaline, à mi chemin entre
Pink Floyd
et Deep
Purple.
Solar Project
est une version moderne d’Eloy
en quelque sorte… Flash back. Robert
Valet
(claviers), Peter
Terhoeven
(guitares) et Volker
Janacek
(batterie) sortent leur premier album en 1991. Très rapidement
épuisé, "The final solution" offrait un métal
progressif inspiré de Queensrÿche
sans réelle originalité, dans lequel on pouvait
toutefois trouver deux ou trois bonnes chansons. C’est avec
"World games", opéra rock paru en 1993, que Solar
Fire
attire l’attention. Accompagné d’une brochette de
chanteurs inconnus, joyeux lurons de la nébuleuse du soleil,
le trio fait montre d’une qualité d’écriture,
largement confirmée par la suite. Puis en 1995, c’est le
chef d’œuvre incontesté "House of S.
Phrenia", digne du Floyd,
d’Uriah
Heep, de
King
Crimson.
On découvre un groupe capable de parties instrumentales
transcendantes, sans compter le talent des chanteurs (tant en solo
que dans les chœurs), rescapés de l’album
précédent. "In time" confirme tout le bien
qu’on pense de ce groupe, dans un style largement similaire :
on ne change pas une équipe qui gagne. Malheureusement,
"Five", sans révolutionner le style, s’avère
nettement au dessous. Moins inspirée, la musique y est
également moins évidente, plus délayée.
"Force majeure" à ce point de vue est plus réussi,
mais ce qui pêche cette fois, c’est le chant confié
à une chanteuse apparemment débutante. Dommage !
Avec "Chromagnitude", la musique est de nouveau au top,
encore plus contrastée et truffé de bruitages
"floydiens". On revient au chant mixte comme à la
grande époque, mais pour la première fois, Volker
(le batteur) nous fait entendre sa voix, accompagné d’une
nouvelle chanteuse, la belle Sandra
Baetzel,
également saxophoniste. Le duo chante pas trop mal (mais il
pourrait mieux faire encore), avec un fort accent allemand qui n’est
pas sans rappeler Eloy.
7 titres "colorés" au compteur ("gray",
"green", "red", black", "blue",
"yellow" et "white") pour plus d’une heure
de space rock s’écoutant d’une traite. Et hop, un
disque de plus à acheter !
Cousin Hub
Site du groupe
Chronique mise en ligne le 10/07/2009 et consultée 435 fois |