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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Elegant Simplicity : Architect Of Light (2002 - cd - parue dans le Koid9 n°44)

Je vous avais annoncé dans le précédent Koid’9 la sortie imminente du dernier album de Steven Mc Cabe, et bien voilà le petit dernier, et je vous le dit tout de suite, c’est une sacrée réussite !

Je ne sais pas si c’est le fait qu’Elegant Simplicity soit devenu un vrai groupe, avec Ken Senior au chant, Christopher Knight aux fûts et Steven à tout le reste ( !), toujours est-il que la galette proposée est sans commune mesure avec les précédents opus .

L’ambition du groupe est révélatrice avec seulement 5 morceaux pour une durée de 70 minutes, avec carrément 3 titres à plus de 16 minutes.

Le disque débute par "time to breathe", une intro tout en crescendo, une guitare lointaine, un break sévère et ça déboule par un long solo de gratte déchaînée à laquelle répond un clavier tourbillonnant (style Moraz dans "Story of I"), le tout sur une mélodie imparable. Cela galope comme ça pendant 5 minutes, si ça c’est pas de l’intro…

Vient ensuite le titre le plus court de l’album "stars on the water" avec son clavier nostalgique (j’ai pensé à "Wind and wuthering", si vous voyez ce que je veux dire), gentille pièce Rock/Pop, qui pourrait faire un bon single si les radios faisaient réellement leur boulot . Et ce p…ain de solo de guitare énervé en fin de morceau, le tout se concluant dans un climat mélancolique haché d’interventions de gratte saturée; very cool, rien à redire ….

Les choses sérieuses commencent avec "a crack in the ice", première pièce prog du CD, avec son intro "Celtisante" à la flûte, créant un leitmotiv qui s’expanse à chaque mesure. On pense immanquablement à Mike Oldfield, en plus énervé quand même. Le calme revient avec un développement acoustique de la trame, flûte, guitare, xylophone, discussions de foule en toile de fond, et d’un coup j’ai eu l’impression de me retrouver au milieu de "Foxtrot" de Genesis. Jouissive impression ! J’ai 25 ans de moins ! C’est juste un sentiment d’ensemble, l’influence me paraît "Génésienne" mais il n’y a pas plagiat, c’est plus moderne, plus actuel, plus sobre aussi, cependant il y a ici toutes les qualités d’un "supper’s ready", et je pèse mes mots (c’est bon, Steve, ramène la bascule, j’ai fini avec !). Il y avait un bout de temps que je n’avais rencontré une longue pièce variée et inventive de ce calibre, j’ai été impressionné grave !

Vient ensuite le titre éponyme, plus carré, plus rock mais tout aussi virevoltant et enlevé. Les dialogues flûte/orgue sont excellemment exécutés, toujours à propos, jamais trop longs, la vraie bonne maille, quoi !

Ce morceau est un melting pot incroyable d’influences maîtrisées : on pense à Pat Metheny (époque "Still life") et on tombe sur un passage doux à la Steve Hackett. Pas le temps de s’habituer, arrive un solo de piano résolument jazz (George Duke évidemment), suivi immédiatement d’un chorus de guitare saturée. Comme jamais Mc Cabe manie avec virtuosité une palette de couleurs d’instruments qui empêche toute lassitude dans l’écoute, tout "sonne" impeccable, évident. Damned ! Je suis encore impressionné .

Pour couronner le tout, Ken Senior pose une voix douce et expressive, une manière de chanter assez convenue, incapable de prouesse à la Robert Plant, mais qui est le complément idéal à la musique. D’ailleurs la seule critique que je formulerais est l’emploi par trop parcimonieux des vocals pour un recours trop systématique aux chorus de tous poils.

Le meilleur reste à venir avec "capillary attraction", titre échevelé (Oh ! Quel humour !) mais parfaitement construit, de plus de 23 minutes. C’est le talent de mélodiste hors-pair de Steven Mc Cabe qui est mis en évidence dans cette longue pièce pavée de rebondissements, de breaks inattendus, de chorus plus sensuels que techniques, du bel ouvrage sans aucun doute. J’ai adoré l’explosion énergique du thème en début de morceau, et le "triturage" que le groupe lui fait subir au travers de longues variations, avec en final la reprise de l’idée mélodique du titre d’ouverture. Très très bien foutu ce final avec un long solo de guitare sur fond de cour d’école et de bruits de foule, le tout s’achevant sur un "cut" brutal à 3 minutes de la fin. Elegant Simplicity ne vous refuse rien et vous offre un blanc de 180 secondes, y sont généreux ces anglais !

En résumé, cet architecte de la lumière est de très loin la meilleure réalisation du groupe. Une réussite majeure, impressionnante, qui place Elegant Simplicity dans les meilleurs espoirs de 2002. Franchement, je ne m’attendais pas à un tel niveau d’excellence, la surprise est délicieuse !

A coup sûr, et en tentant de garder le maximum de recul objectif, c’est un des 3 meilleurs albums progressifs de l’année, pas moins !

Dominique Reviron

Chronique mise en ligne le 20/01/2010 et consultée 371 fois

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