LE DERNIER NUMERO:
accédez au sommaire du dernier numéro
Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

LE COIN DES ANNONCES :

Toutes les chroniques (6914 référencées dont 1731 consultables et signalées par l'image cliquable) :
- par ordre alphabétique :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z 0-9 Divers
- par numéros de parution disponibles : 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92

Uriah Heep : Wake The Sleeper (2008 - cd - parue dans le Koid9 n°67)

Dix années ont passé depuis l’élégant "Sonic origami". "Wake the sleeper" aurait dû sortir il y a près d'un an mais le rachat de Sanctuary par Universal en a repoussé la sortie. Le groupe vient d'accoucher d'un album décidément conçu pour donner aux vieux fans ce dont ils avaient envie : un certain retour au son du début des seventies, avec juste ce qu'il faut de puissance supplémentaire pour faire actuel. Une bonne occasion pour Phil Lanzon de ressortir le bon gros son d'orgue Hammond B3 à roue phonique, omniprésent sur tout l'album. La basse volubile de Trevor Bolder est ronflante et bien présente dans le mixage. Certes, le batteur Lee Kerslake a déclaré forfait pour raisons de santé mais son remplaçant, Russell Gilbrook, au son à la fois puissant et feutré est compétent et lui aussi crédité aux chœurs. D'ailleurs, chez UH, tout le monde chante : cela a longtemps été l’une des marques de fabrique du groupe….

L'ouverture de l'album est à la fois surprenante et familière : le morceau éponyme est une sorte d'instrumental rapide et épique où le groupe chante sous forme de chœurs. "Overload" qui suit est un autre titre rapide nettement plus long, incluant quelques ralentissements et des riffs puissants, où Mick Box assène un de ses fameux solos tourbillonnants distordus à la pédale wah wah, et même Phil Lanzon y maltraite son orgue sur la fin. Quand à nouveau retentissent l'Hammond, les chœurs et le même son très organique sur "tears of the world" à la mélodie inoubliable et au rythme enlevé, on comprend que le groupe a décidé une sorte de retour aux sources stylistique. De fait, le son reste plus ou moins le même sur le reste du disque, globalement assez musclé. Pas de temps mort ici. 50 minutes concentrées, sans remplissage. Petit regret : il peut se dégager une certaine impression de monotonie alors que le Heep des années 70 était réputé pour ses contrastes. "Wake the sleeper" n'est pas trop progressif non plus, même si plusieurs morceaux contiennent des changements de tempo, des cassures ou des montées en puissance. Ceci dit, toutes les mélodies sont fortes, les riffs souvent assez simples mais accrocheurs. Et on peut sans doute qualifier de "progressif" ce qui constitue le sommet de l'album, le long "what kind of god", une complainte de guerrier défait, lente et solennelle au départ, avec une envolée dramatique vers le dernier tiers. Bernie Shaw chante vraiment de manière poignante. D'ores et déjà un des meilleurs morceaux du groupe ! Et comment éviter les superlatifs élogieux à propos du court mais épique "ghost of the ocean" qui rappelle le célèbre " easy livin' " ?

Les cinq hommes ont voulu donner une image résolument dynamique avec ce nouveau disque… En effet, les trois derniers morceaux sont parmi les plus pesants. "Angels walk with you", composé par Bolder, est assez nouveau pour le groupe, avec un riff menaçant et lourd qui rappelle les titres les plus heavy de Blue Öyster Cult. "Shadow" avec ses accords d'orgue martelés et son refrain scandé sent bon le premier album, et "war child", le second titre composé par le bassiste, est une conclusion sombre et majestueuse, avec une mélodie orientalisante très accrocheuse.

"Wake the sleeper" mérite bien son titre : voici un album à même de réveiller bon nombre de vieux fans et de relancer le succès d'un groupe en veine d'inspiration, plein d'énergie et doté d'une vraie personnalité.

Marc Moingeon

Chronique mise en ligne le 02/03/2010 et consultée 398 fois

NB : les propos tenus dans les chroniques n'engagent strictement que leurs auteurs, fautes d'orthographe comprises le cas-échéant, le responsable du site n'ayant pas le temps de tout relire et n'étant pas exempt d'en faire lui-même !

La Cave à 20




Les 20 Dernières
Chroniques Ajoutées :

accès direct à la chronique de Beatles (the) - abbey road accès direct à la chronique de future kings of england (the) - the viewing point 


accès direct à la chronique de Quidam - Surrevival accès direct à la chronique de narrow pass - in this world and beyond 


accès direct à la chronique de Mason,Nick - Pink Floyd - l'histoire selon Nick Mason accès direct à la chronique de marillion - live from cadogan hall 


accès direct à la chronique de carducci,franck - oddity accès direct à la chronique de jolly - forty-six minutes twelve seconds of music 


accès direct à la chronique de osada vida - uninvited dreams accès direct à la chronique de knight area - realm of shadows 


accès direct à la chronique de Abel Ganz - The dangers of strangers (20th anniversary edition) accès direct à la chronique de Perret and the Electric Epic,guillaume - guillaume perret and the electric epic 


accès direct à la chronique de Pineapple Thief (the) - 10 stories down accès direct à la chronique de Greenwall - From the treasure box 


accès direct à la chronique de fruupp - the prince of heaven's eyes accès direct à la chronique de gargamel - descending 


accès direct à la chronique de Kamelot - One cold winter's night accès direct à la chronique de viima - kahden kuun sikpit 


accès direct à la chronique de Rypdal,terje - odyssey in studio and in concert accès direct à la chronique de Gillan - Live Wembley 17th december 1982