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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Blackmore's Night : Ghost Of A Rose (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°46)

Candice Night et Ritchie Blackmore l'annonçaient dans l'interview que vous avez pu lire dans Koid'9 n°45, ils n'ont pas menti : le quatrième album studio du duo devrait être pratiquement dans les bacs lorsque vous lirez ces lignes. "Ghost of a rose", tout juste deux ans après le fantastique "Fires at midnight" (cf. Koid'9 n°39), continue dans la voie précédemment tracée par le groupe : un mélange de musique inspirée par la Renaissance et le Moyen-Age, de folklores issus de toute l'Europe (incluant une influence orientale dans certains cas), de classique et de rock.

En une heure et quinze morceaux, cet album aborde beaucoup de styles ; c'est l'un des attraits de Blackmore's Night, qui nous a encore produit un album très cohérent malgré sa variété.

L'excellent "way to mandalay" qui ouvre le disque avec son introduction au synthé, sa mélodie aux teintes orientales, son rythme rapide et ses arabesques de guitare électrique rappelle quelque peu "written in the stars" sur "fires at midnight". "3 black crowes" qui suit est bien différent avec la vielle à roue omniprésente, un morceau tout acoustique avec violon, guitares, chalémie et percussions légères et toujours la voix d'ange de Candice Night.

Les deux musiciens ont trouvé une sorte de recette miracle : des mélodies très attachantes, un mélange de mélancolie et de musique de troubadour joyeuse et rythmée, de quelques éléments rock entraînants, des arrangements acoustiques et électriques suivant les morceaux, des références à quelques compositeurs du passé (rares sur cet album… Chopin, Pierre Phalese, un compositeur de la Renaissance). Et puis il y a aussi deux reprises de Joan Baez et Ian Anderson. Le fameux "diamonds and rust" de 1975 a subit un traitement très "médiévalisant", ce qui n'empêche pas Ritchie d'ajouter ses délicates dentelles de guitare électrique jusqu'à obtenir un résultat inclassable. Magnifique ! L'autre est un morceau rare de Jethro Tull datant de 1974, "rainbow blues", reparu récemment sur la version remastérisée de "Warchild" (l'album de JT que préfère Blackmore). Cette version très dynamique d'un morceau pas très blues, enrichie de solos de guitare inspirés, est plus régulière que l'originale, une franche réussite, (Candice Night, ce n'est pas Ian Anderson, c'est… mieux !).

Le couple assure cette fois une bonne part de l'instrumentation : Candice joue sur la plupart des morceaux de diverses flûtes ou hautbois anciens (chalémies, rauchpfeife, tin whistles, etc.) et de la cornemuse, tandis que Blackmore assure toutes les guitares mais aussi la vielle à roue, ainsi que des percussions. Ils sont toujours accompagnés par ces musiciens aux noms parfois fantaisistes comme Sir Robert of Normandie (basse), Lord Marnen of Wolfhurst (leur nouveau violoniste, très présent sur cet album), Mike Sorrentino (batterie, percussion), quelques invités aux choeurs et leur producteur Pat Regan qui, en plus des claviers, est encore une fois crédité comme le Minstrel Hall Consort. Entendez par là qu'il imite, de façon très convaincante et à l'aide de synthés, un ensemble baroque sur plusieurs morceaux !

Le charme de "Ghost of a rose", ce n'est pas seulement la grande qualité des mélodies et des arrangements, mais aussi la variété de ton qu'on y rencontre. Les morceaux rythmés, sautillants ou carrément rapides alternent avec des titres lents, souvent sans section rythmique rock (la véritable batterie est rare, au profit de diverses percussions traditionnelles ou classiques), les influences de différents pays et périodes se succèdent. On remarque aussi un côté vraiment symphonique assez nouveau, notamment sur le majestueux "ghost of a rose" et sur "ivory tower", un morceau lent avec des choeurs de basse impressionnants.

Côté instrumentaux, celui électrique "façon Rainbow", dont Ritchie nous avait parlé en décembre… ne figure pas sur cet album ! Les artistes sont définitivement versatiles ! A la place, nous avons seulement trois petits instrumentaux acoustiques. L'un ressemblant à une tarentelle, dominé par le violon et la guitare, termine de façon enjouée le mélancolique "queen for a day (part 1 & II)" ; un autre, "nur eine minute" est inspiré par Chopin mais arrangé comme une pièce médiévale. Le troisième, "mr peagram's morris and sword", inspiré par les "morris dances" anglaises, sonne également de manière très traditionnelle.

Un autre des atouts de l'album n'a pas changé, il s'agit bien sûr de Candice Night, dont la voix est particulièrement mise en valeur, sans que ce soit au détriment des parties instrumentales, toujours aussi caressante, aussi sensible que belle et de plus en plus assurée. De son côté, Ritchie Blackmore confirme tout son talent d'instrumentiste, aussi inspiré à la guitare classique qu'à la guitare électrique, jamais très bavard mais encore une fois en très grande forme. La classe…

"Ghost of a rose" est une splendide peinture musicale, chatoyante et rafraîchissante, pleine de subtilité et de finesse, un nouveau chef-d'œuvre d'un groupe en pleine maturité… C'est tellement dommage que personne ne les fasse venir en concert en France car Blackmore's Night est aussi un très bon groupe de scène. Espérons et délectons nous, en attendant, de cette superbe célébration d'une époque de légendes et de mystères.

Marc Moingeon

Chronique mise en ligne le 26/03/2010 et consultée 418 fois

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