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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Brother Ape : Turbulence (2009 - cd - parue dans le Koid9 n°72)

Brother Ape, suédois, est déjà relativement ancien puisqu’il officie depuis les années 80, même si le premier album du groupe n’est sorti qu’en 2005 ! C’est un trio au son puissant, et la première référence qui vient à l’esprit est canadienne. Il y a effectivement un peu de Rush là-dedans, mais aussi beaucoup de jazz-rock.

Les lignes vocales très claires et musicales s’opposent en permanence à des rythmiques qu’on pourrait croire un peu austères et tout cela nous donne un ensemble "différent" et très typé. En clair on détecte très vite que le groupe a su se créer un univers à lui, un style vraiment original. Avec Brother Ape, nous sommes en présence d’une formation à forte personnalité qui nous propose un album qui ne laissera personne indifférent. Le combo a trouvé un truc et apporte vraiment quelque chose de nouveau au genre, tant dans le son que dans les compositions.

La première plage impose le style dès le départ. La batterie est très présente et ne joue pas les faire-valoir. De fait, "welcome future" propose une attaque très originale qui permet d’accrocher immédiatement et de comprendre l’intelligence du propos.

"Footprints" confirme que le batteur frappe fort, vite et très précis, un style qui fait penser à Stewart Copeland de Police. Il a un drumming très sec et il utilise beaucoup les cymbales, ce qui participe, au-delà des contretemps, à l’impression globale d’effet "mur du son". De fait, la rythmique impose une présence tout à fait particulière et les guitares remplissent l’espace d’une telle manière qu’on a du mal à définir la limite entre la six cordes et les claviers. Cette forte personnalité dans le jeu et la composition apporte avec elle une certaine âpreté dans la construction sonore, un peu à l’instar d’un Magellan. Et pourtant, comme le groupe n’est pas à un paradoxe près, l’ensemble reste totalement aérien grâce au chant dont la ligne mélodique ne se dément jamais. Ce chant que l’on retrouve en première ligne de "no more", très beau titre évanescent avec piano transparent, écho translucide, et ces cordes vocales qui semblent vibrer depuis le paradis.

Plus l’album avance, plus s’impose le fait que Brother Ape a effectivement trouvé quelque chose. Ainsi, "who will be next" qui sonne le retour des grosses guitares est assez emblématique du concept : une rythmique qui mouline très fort et qui donne une impression de compacité alors que la voix très chantante révèle le côté mélodique des grilles d’accords en opposant sa douceur aux rugosités des guitares. Elle est d’ailleurs souvent soutenue par la basse qui l’accompagne parfois à l’unisson (en plus de la rythmique qu’elle assoit admirablement).

C’est d’ailleurs souvent le traitement des guitares, et notamment des soli, qui détermine la coloration du genre : rock ou jazz-rock, comme dans "turbulence" (le titre) qui confirme que "Turbulence" (l’album) est vraiment une grande galette.

Et puis arrive "no return", une bagatelle de près de dix minutes, portée littéralement par la guitare, laquelle traverse le morceau de ses longues fulgurances et installe une atmosphère incroyable, lourde et pesante (grâce notamment à la ligne de basse probablement amenée par une pedal Taurus), mais aussi aérienne et translucide. L’ensemble est très lyrique et d’inspiration plus prog' que jazz-rock cette fois-ci. Ce morceau devrait être incroyable sur scène.

Enfin, grâce à l’instrumental "autostrada" on touche du doigt l’influence avouée de Stefan Damicolas (le guitariste) pour Pat Metheny

Avec "Turbulence", Brother Ape réussit à décliner son "feeling" différent. Cet album est incroyable et il impose sa force et son originalité en vous laissant souvent le souffle court. Il est généreux aussi, inventif jusqu’à la coda, et proposé par un groupe d’une très grande modernité qui réussit à faire exploser le genre en faisant des propositions novatrices et très inspirées. La musique de Brother Ape vit, respire, s’exprime. Cette galette est indispensable à votre discothèque, ne passez pas à côté. Elle est énorme !

Dominique Jorge

Chronique mise en ligne le 23/02/2011 et consultée 396 fois

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