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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Beardfish : Sleeping In Traffic : Part Two (2008 - cd - parue dans le Koid9 n°66)

En préambule, j’invite celles et ceux qui ne l’auraient pas encore fait à se procurer toutes affaires cessantes LE disque de l’année 2007, j’ai nommé "Sleeping in traffic : part one", chroniqué dans nos colonnes par l’inoxydable Renaud Oualid qui avait conclu en ces termes on ne peut plus explicites : "P… de disque" ! Je confirme, le premier opus de ce groupe suédois est l’expression du génie à l’état pur, ni plus ni moins. Il s’agit pourtant d’une formation relativement nouvelle, existant depuis 2000, mais avec seulement deux albums (le premier en 2003) au compteur avant le diptyque "Sleeping", qui a marqué leur signature avec le prolifique et incontournable label Inside Out.

Les concept-albums se font rares de nos jours. Que dire alors de ceux qui s’étalent sur deux CDs et près de 2h20 de musique… Tenir une telle distance sans s’essouffler relève de l’exploit, et c’est précisément ce qu’accomplit ce formidable quartet suédois emmené par son frontman / chanteur / compositeur Rikard Sjöblom. Beardfish utilise abondamment des instruments tels l’orgue Hammond, le Leslie ou l’accordéon, donnant à leur musique un côté chaleureux et "vintage" des plus enthousiasmants, tout en évitant avec brio de singer les "anciens", "créneau" dans lequel certaines formations somme toute dispensables se sont spécialisées.

Au contraire, les compositions de Beardfish sont résolument modernes, déjantées et au final hautement jouissives tant ces musiciens virtuoses transcendent la partition de Rikard. Même si la musique de Beardfish est très originale, "Part 1" était émaillé de nombreux clins d’œil à Gentle Giant.

C’est beaucoup moins vrai sur "Part 2", la face nocturne de la saga (qui démarre par «as the sunsets" et se clôt logiquement sur "sunrise again", "Sleeping part 1" se déroulant le jour). Si "into the night" fait assez penser à Kansas, peut être est-ce simplement le fait du Hammond omniprésent.

Pour le reste les formidables qualités vocales de Rikard marquent de leur empreinte la quasi-totalité des compositions, de façon tout aussi convaincante sur les forte que sur les passages intimistes. Côté ambiances c’est la féérie : de la musique de cirque à l’ambiance western en passant par le disco façon "staying alive" ou les douces mélodies, le tout sur fond de narration fortement déjantée, comme l’histoire de ce cow-boy s’apercevant avec dégoût qu’il vient de faire l’amour à un homme ! Chacun des 6 premiers morceaux laisse l’auditeur sur le séant, et l’on se demande à l’issue de chaque pièce comment ils vont parvenir à se surpasser encore… ce qu’ils font !

Je ne vous cache pas toutefois qu’il faut au moins 6 ou 7 écoutes successives avant de pouvoir livrer une telle analyse, tant "Part 2" est un album formidablement dense. On a même l’impression à l’issue de ces 6 premiers titres d’avoir écouté 3 ou 4 CDs de suite ! Mais à la manière de ces tableaux géants fourmillant de détails et qui prennent encore une toute autre dimension lorsque l’on fait dix pas en arrière, "Part 2" est à la fois foisonnant et formidablement cohérent.

Vient enfin le plat de résistance, "sleeping in traffic", et ses 35 minutes (vous avez bien lu) de grâce, d’élégance, de puissance et en deux mots, de bonheur absolu !

Les deux albums de la saga s’écoutent avec autant de bonheur séparément que dans la foulée l’un de l’autre (quoiqu’il faille alors avoir recours aux RTT !), car tout cohérents soient-ils pris isolément, "Part 2" regorge d’élégantes références à "Part 1" qui font de ces deux disques un concept album non galvaudé.

Un authentique chef d’œuvre. Meilleur album 2008 ? Encore six mois pour le savoir mais le fait est que nos quatre suédois ont encore placé la barre très haut !

Serge Llorente

Chronique mise en ligne le 15/03/2011 et consultée 677 fois

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