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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Kotebel : Fragments Of Light (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°48)

Etrange concept que celui de ce groupe espagnol dont les membres ne sont pas forcément permanents et dont on ne voit aucune photo ni biographie sur leur site. "Fragments of light" est leur troisième album, le second distribué par Musea. La musique de Kotebel est bien difficile à caractériser. L'album (72 mn) est principalement composé de 9 morceaux dont deux dépassent les 10 minutes et deux autres près de 8, le reste se situant entre 2:20 et 5:10. A la fin de l'album, le claviériste et principal compositeur du groupe, Carlos Plaza (dont on suppose que lui est permanent !) a rajouté une suite de 8 courtes pièces pour piano classique, totalisant 12 minutes. Aux côtés de Plaza, on trouve Omar Acosta (flûte), Cesar Garcia Forero (guitares, plus basse et batterie sur les trois courtes compositions instrumentales qu'il signe lui-même) et Carolina Prieta (chant).

Parmi les influences de Kotebel, plutôt que Genesis et Yes, je verrai plutôt la musique classique de Debussy, Fauré, Ravel - ou même Bartok peut–être - et un certain type de jazz-rock. Les arrangements s'éloignent plus ou moins fortement du schéma classique du rock  :  ici, le piano, les synthés, la flûte et, occasionnellement, les vocalises éthérées proches de l'opéra de la chanteuse Carolina Prieta, sont plus importants que la batterie, la basse, la guitare électrique ou acoustique. Les parties instrumentales sont dominantes sur l'album. Batterie peu présente donc, même si des percussions discrètes et variées ponctuent beaucoup de morceaux. La musique prend néanmoins un ton plus dynamique à l'occasion (notamment sur "hades" qui ouvre l'album) et dérive vers le jazz-rock et c'est là que la guitare acérée (mais au son très net et profond) de Forero nous assène quelques solos bien techniques. Sa composition "el quimerista" en trois parties est d'abord acoustique puis électrique, assez étrange et sonne plus typiquement "rock progressif". Côté performance, Plaza assure non seulement les claviers mais aussi basse et batterie (ces 2 derniers instruments n'ayant heureusement pas trop l'air programmés même s'ils le sont certainement). Un certain Juan Olmos est invité sur le long et contrasté "fuego", qui chante d'une voix un peu rugueuse, gémissante -pour ne pas dire caricaturale- un texte basé (comme les trois autres de l'album) sur une série de poèmes assez abscons et dépressifs d'une certaine Nathalye Engelke (le chant est en espagnol). C'est le seul défaut important de cet album. Mais de paroles chantées, il n'y en a que sur trois titres, ce "fuego" déjà mentionné et "hades" et puis le court morceau "fragments of light (trozos de luz)" qui est un mélange complexe de jazz et de classique moderne.

Un quatrième texte est récité par la voix grave et sérieuse de Luis Arnaldo sur le paisible "memoria" avec guitares acoustiques, piano électronique au son brillant, synthés orchestraux, flûte et superbes vocalises… Près de 8 minutes de mélancolie, à l'atmosphère parfois légèrement inquiétante, qui rappellera peut-être à certains Steve Hackett sur "hands of the priestess", de "Voyage of the acolyte" (Debussy n'est pas loin  !). La suite pour piano, "children", semble d'ailleurs directement inspirée par Debussy dans ce qu'il a de plus mélodique et impressionniste à la fois ; c'est un épilogue pour le moins original et réussi car Plaza est un pianiste doué, au jeu plutôt léger (bien qu'un peu sec parfois).

Ce mélange inédit de classique "moderne", de jazz et de rock progressif délivre peu à peu ses secrets… Ce n'est certes pas une musique toujours facile d'accès mais elle possède souvent un charme certain et mérite que l'on s'y attarde.

Marc Moingeon

Chronique mise en ligne le 26/11/2012 et consultée 291 fois

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