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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Elfonia : Elfonia (2004 - cd - parue dans le Koid9 n°50)

Ce jeune groupe mexicain a de grandes chances de faire parler de lui dans un futur proche, non seulement grâce au talent de ses membres mais aussi avec la publicité que devrait lui faire la splendide contribution de sa chanteuse Marcela Bovio au dernier album d'Ayreon, "The human equation" (chroniqué dans ces pages).

En 12 titres allant de 59 secondes à un peu plus de 6 minutes (47:15 au total) "Elfonia" balaie un éventail de styles assez large. L'atmosphère générale de l'album est plutôt mélancolique, sombre et dramatique, parfois tragique, avec beaucoup de très belles mélodies. Pêle-mêle, on trouve des références à la musique classique, au rock (progressif ou pas, peut-être vaguement gothique ici et là), au jazz, à la musique orientale, et leurs racines mexicaines transparaissent aussi, et pas seulement à travers le chant en espagnol de Marcela. Je pense plutôt à un certain style de chanson mélancolique, une caractéristique existant dans beaucoup de pays latins et que l'on oublie trop souvent. Outre Marcela, le groupe se compose d'Alejandro Millán (piano, synthés et guitare acoustique), Roberto Quintinilla (guitares et "bébé-sitar"  ! ), Pablo González (basse et le même "bébé-sitar"  !) et Javier Garagarza (percussion). "elfonia" propose des morceaux relativement courts mais qui ne sont pas pour autant pop ni simplistes  ! Quelques uns évoquent Marillion sur "Afraid of sunlight" dans son côté mélancolique, en demi-teinte. Quintinilla joue assez peu de solos de guitare électrique mais ils sont très beaux, évoquant Steve Rothery et David Gilmour. A noter que quelques morceaux sont plus ou moins instrumentaux et ne comportent que des vocalises (le majestueux "añoranza"). D'ailleurs, on peut dire que chaque membre s'exprime plus ou moins sur certains morceaux. Millán s'offre une courte pièce solo au piano et une autre à la guitare acoustique, qu'il chante probablement lui-même, bien que ce ne soit pas mentionné. Garagarza est parfois assez discret ou même absent sur certains morceaux mais le pseudo-instrumental orientalisant "hatshepsuit" (du nom d'une reine de l'Egypte antique) est bâti sur un motif percussif complexe autour duquel se rajoutent progressivement les synthés, le sitar, la guitare, un violon joué par Marcela puis ses vocalises. Le batteur s'exprime aussi avec brio sur l'excellent "alma infinita" (6:09), où Gonzalez insère une belle mélodie à la basse fretless (on sent chez lui quelques influences jazz-rock ici et là). L'album de termine par un court morceau caché où la chanteuse interprète a capella ce qui ressemble à une prière, digne de Lisa Gerrard (Dead Can Dance). Millán de son côté est assez versatile entre piano, synthés orchestraux ou parfois très modernes et la guitare classique. J'allais oublier de vous rappeler que Marcela Bovio possède une voix splendide, très pure et profonde, au registre très large, avec un vibrato naturel assez rare… Beaucoup d'émotion et de spontanéité chez cette jeune femme, dont on n'a pas fini d'entendre parler.

La production, sans être mauvaise, est hélas un peu inégale. Les musiciens n'ont de toute évidence pas bénéficié de gros moyens (les arrangements en général auraient pu être plus travaillés et la voix mieux mise en valeur, les vocalises sont d'ailleurs un peu hésitantes sur le pourtant superbe "hatshepsuit"). Le son est souvent bien clair mais sonne plutôt live, sans fioritures. Avec davantage de temps de studio et un bon producteur, on s'attend désormais à un excellent album. Mais c'est déjà un beau disque, intelligent et varié, qui démontre un fort potentiel. Vivement la suite  !

Disponible sur le site officiel du groupe pour un prix vraiment modique (6 $ + port  ! Serveur Paypal sécurisé). Me contacter éventuellement.

Note : 3/5

Marc Moingeon

Chronique mise en ligne le 07/12/2012 et consultée 263 fois

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