Vous aimez Pink Floyd dont la retraite prolongée (et apparemment définitive) vous a plongé dans le désarroi  ? Vous aimerez Solar Project et son sixième album, "Force majeure", qui constitue une flagrante déclaration d’amour à David Gilmour et consort. Comment, en effet, ne pas ressentir l’influence du prestigieux aîné à l’écoute des quatre morceaux composant ce disque, quand son œuvre y est constamment déclinée d’ "echoes" à "keep talking", via "shine on you crazy diamond"  ? Mais avec talent  : Solar Project évite (de justesse parfois) le copier/coller, s’accordant de fait un espace de liberté et d’existence propres, à commencer par le chant puissant de Bettina Wirtz (recrue récente et de choix). Bien évidemment les envolées instrumentales sont à l’honneur, claviers en tête, assez sobres néanmoins pour ne pas sombrer dans la démonstration superflue bien que l’ombre de Rick Wright plane continuellement sur l’ensemble. Autant de qualités présentes, par exemple, dans l’épique "thunderstorm" qui du haut de ses 30 minutes n’inspire ni l’ennui ni la rigolade car le sujet évoque l’apocalypse et ses variations, bibliques, écologiques et historiques. "Force majeure" pas un clonage, un hommage  ; un disque à savourer pour lui-même. Juré, par les fils de Gilmour  !

Note : 3/5

Chronique mise en ligne le 07/12/2012 et consultée 254 fois