Les frasques sexuelles de David Beckham et les expériences vestimentaires de la reine Elisabeth (enviées par notre Bernadette nationale) ne sont pas les seules nouvelles en provenance d’Angleterre. Ajoutons également la parution du premier album de John Hackett, "Velvet afternoon". Cela se fête  ! Sortons une bouteille de champomy et entamons une farandole échevelée ! Redevenons sérieux, voulez-vous  ? Flûtiste de formation, John Hackett, accompagné au seul piano d’une certaine Sally Goodworth (bien connue près de chez elle), propose une œuvre de… flûte (encore fallait-il y penser). Quinze instrumentaux composent cet ensemble de 43 minutes  ; autant dire que la concision est de mise. Pour qui connaît l’œuvre de son frère, Steve, ce très beau disque n’étonnera pas, réminiscence effective d’atmosphères intimes rencontrées aux détours de la collaboration fraternelle ("Hands of the priestess", "Kim" ou "Concert for Munich" par exemple). Bien évidemment le piano, remplaçant ici la guitare, allié au style identifiable de John Hackett, participe à la qualité de cet enregistrement, lui conférant une caution classique évidente (nous pourrions d’ailleurs nous amuser à établir moult comparaisons avec de grands compositeurs. Je fais confiance à votre érudition, mettez le nom que vous voulez  ; si ça vous va, ça me va). La douceur de "Velvet afternoon", qui n’occulte cependant pas une certaine fantaisie ("oily rag"), mérite que l’on s’y arrête. Pause appréciable dans notre quête effrénée de décibels. Il se dit même, à Buckingham Palace, que le prince Charles l’écouterait quand il conte fleurette à Camilla. Si  ! Je l’ai lu dans Points de Vue et Images du Monde.

Note : 3/5

Chronique mise en ligne le 07/12/2012 et consultée 260 fois