Si la femme est l’avenir de l’homme, Silver Lining devra garder en son sein Annie Morel, violoniste de son état, tant elle illumine ce disque sans laquelle il n’en constituerait qu’un parmi d’autres. Non que ses acolytes lui soient inférieurs -leur talent s’exprime indéniablement au long des 60 minutes d’ "Inner dragon"- mais, sans conteste, le violon insuffle un supplément d’âme à ce premier album, instrumental essentiellement. Effort méritoire pour ces cinq lyonnais aux influences prestigieuses (Marillion et Camel côté guitares). Leur musique, conceptuelle, évoque les aventures d’un elfe (côté Tolkien) et constitue parfois une réussite incontestable ("a powerful wand"). L’ensemble démontre cohésion et efficacité (les parties de piano sont à souligner). En revanche une narration peu appropriée, voire agaçante, et un chant perfectible limitent la portée du propos. Le potentiel demeure néanmoins  : laissons mûrir ce groupe, il le mérite.

Note : 3/5

Chronique mise en ligne le 06/01/2013 et consultée 298 fois