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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Lynn Stokes & Sol Surfers : Terra Nocturne (2010 - cd - parue dans le Koid9 n°74)

N'ayons pas peur des mots car c'est un fait indéniable  : Pink Floyd a en quelque sorte bouleversé la vie de ceux, dont je fais partie, qui ont écouté très tôt dans leur vie leur musique, qui est ainsi devenue une part d'eux-mêmes. De toute évidence ce groupe texan a tellement été envoûté par eux que leur empreinte indélébile s'est fixée au plus profond de son être, jusqu'à en transpirer par tous les pores de sa peau. Le maître d'œuvre du groupe est Lynn Stokes, qui a d'ailleurs de faux airs du David Gilmour actuel. C'est en plus lui qui assure guitare et chant. Lui et ses comparses, tout sauf des gamins, sont des musiciens professionnels chevronnés. La forme est donc parfaite malgré une autoproduction.

Disons-le tout de go, ce qui m'a agacé de prime abord à l'écoute de ce disque est le fait de limiter cette filiation très honorable à seulement certains aspects presque caricaturaux, aboutissant ainsi ce qui semble une version "light" des géniaux dinosaures anglais.

Voyez vous-mêmes  : prenez des nappes vaporeuses ou égrenez en boucle de douces mélopées au piano, posez-y un chant langoureux, planant, typiquement anglais, ajoutez un rythme lent (genre "allumez vos briquets et balancez-vous doucement de gauche à droite") qui évolue peu. Saupoudrez ensuite par-ci par-là quelques touches de claviers spatiaux et versez de généreuses poignées de guitares acoustiques ou électriques façon Master Gilmour. Voila la recette essentielle de ce "Terra nocturne".

Qui plus est le morceau "let go" ressemble énormément à "have a cigar", et le jeu de guitare ramène sans cesse vers qui-vous-savez. Notez enfin l'apport ponctuel d'un saxophoniste. Chaque titre quoique souvent long voit peu de variations. Le morceau "open door" un peu plus rapide, presque country, nous remémore quant à lui de bons moments de Dire Straits avec le renfort du saxophone. "Across the barrier" adopte un ton presque pop à la manière des moments les moins remarquables de la carrière de Camel.

Mais le cœur ayant ses raisons que la raison ignore, rien de ce qui a été dit plus haut n'est à considérer dans l'absolu. Eh oui, que vous me croyiez ou non on se surprend à se laisser bercer par ces douces mélodies pas compliquées pour deux ronds, qui peuvent s'écouter en fond sonore ou s'apprécier pour un bon moment de détente. Car la force de ce groupe réside ailleurs, comparativement aux habituelles sorties progressives  : il faut la chercher dans la catégorie des musiques qui s'adressent plus aux sentiments qu'à la raison. Et il faut bien se rendre à l'évidence  : de ce point de vue le contrat ne cesse de se remplir davantage écoute après écoute.

Résultat, c'est dégoulinant de mélancolie et on se prendrait presque à sangloter comme des madeleines avec eux. On voudrait ne pas être complice de ces méfaits inadmissibles et pourtant on s'abandonne jusqu'à l'oubli du quotidien.

Finalement on se dit que la musique déversée ici se fond parfaitement dans le canevas prévu, souligné par le titre "terra nocturne" et la profession de foi inscrite sur la pochette  : c'est bien une visite des recoins cachés d'une nuit paisible passée à explorer ses propres sens qui nous est offerte, mais attention  : sur un nuage moelleux et confortable, sans crainte de rencontrer le moindre loup-garou ni serial-killer. Tant pis pour l'aventure et tant mieux pour la paix des âmes. A votre bon cœur m'sieurs-dames.

Michael Fligny

Chronique mise en ligne le 31/03/2013 et consultée 252 fois

NB : les propos tenus dans les chroniques n'engagent strictement que leurs auteurs, fautes d'orthographe comprises le cas-échéant, le responsable du site n'ayant pas le temps de tout relire et n'étant pas exempt d'en faire lui-même !

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