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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Pineapple Thief (the) : Someone Here Is Missing (2010 - cd - parue dans le Koid9 n°74)

Qu’on ne vienne pas dire que les groupes de rock progressif n’évoluent pas, contrairement à ce que laisserait supposer leurs petites histoires  ! A regarder celle de The Pineapple Thief, on ne s’étonnera pas qu’après sept albums haut perchés et une double-compilation d’une richesse sonore totale, Bruce Soord ait ressenti le besoin de se donner un bon coup de ventoline pour avancer. L’idée s’est probablement imposée d’elle-même. En passant dans le giron de KScope sous l’aile protectrice de Steven Wilson (Porcupine Tree), les Anglais se devaient de gratiner leurs arpèges et désassembler un peu leurs compositions. Le défi à relever était costaud  : parvenir à faire le plein d’électricité sans court-circuiter les mélodies et donner du vrombissant sans écorner ses reflets bouleversants. Car dans le genre spleen musical et chansons vague à l’âme, The Pineapple Thief a su, au fil de son œuvre, consumer le concept jusqu’aux cendres.

Bref, on a beau connaître le refrain sur le bout des doigts, on entame "Someone is missing here" avec le doute au cœur. La pochette, imaginée par l’immense Storm Thorgerson (Pink Floyd), nous montre un Bruce Soord seul, face à une fenêtre anonyme, recouvert de papiers où sont inscrites ses pensées les plus sombres. Dès lors, on devine que l’album ne va pas nous mâcher le boulot  !

Le disque débute avec "nothing at best", plage tonique, heavy, affublée d’un riff déchiré par sa propre intensité, jonglant entre rythme électro et vertige survolté. Une merveille d’introduction enchaînée avec un "wake up the dead" plus électro encore mais suivant une ligne de fuite funeste jusqu’à se nettoyer d’un tonnerre rock’n’roll décapant. A peine le temps de reprendre son équilibre avec "the state we’re in", mid tempo au romantisme classe, que l’on entre dans le labyrinthe sonique de "preparation for meltdown". On passe alors la vitesse supérieure dans cette faculté à recréer son style sans échapper à son identité. Convulsif sous la transformation, libérant des décharges d’une puissance extraordinaire.

Triste sans en rajouter ("barely breathing" en acoustique suspendue), puisant également dans une forme de metal sexy ("show a little love" chanté très hot par un Soord qui étend encore son registre), The Pineapple Thief en appelle au meilleur de ses habitudes ("someone here is missing", splendide) pour se créer un nouveau monde in extenso, totalement dégraissé. L’album dure à peine trois quart d’heure et se permet encore d’envoyer deux missiles pour finir le travail. "3000 days" et "so we row" qui virevolte d’un petit air malin jusqu’à son dénouement dramatique à couper le souffle.

On ressort de là rincé. The Pineapple Thief avait jusqu’ici mangé jusqu’à satiété la pulpe de son fruit ("Abducting the unicorn", "137", "Variations on a dream", "10 stories", "Little man"), avant de s’attaquer aux parties charnues ("What we have sown", "Tightly unwound"). Avec "Someone here is missing", il ronge sa propre écorce et nous offre un cocktail généreux, sucré, salé, acidulé. L’avenir s’annonce palpitant.

Cyrille Delanlssays

A lire également l'interview de Bruce Soord réalisée en juin 2010 par Cyrille, parue dans le même numéro de Koid9

Chronique mise en ligne le 31/03/2013 et consultée 312 fois

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