LE DERNIER NUMERO:
accédez au sommaire du dernier numéro
Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

LE COIN DES ANNONCES :

Toutes les chroniques (6914 référencées dont 1731 consultables et signalées par l'image cliquable) :
- par ordre alphabétique :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z 0-9 Divers
- par numéros de parution disponibles : 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92

Mattsson : Tango (2010 - cd - parue dans le Koid9 n°74)

Lars Eric Mattsson évolue encore sur ce 5ème album sorti sous son nom. De plus en plus incliné vers le metal progressif, on devrait même dire vers le rock progressif tout court, Mattsson n'hésite pas à sortir des sentiers battus sur ce nouvel album assez long (plus de 65 minutes) et fort complexe dans sa structure mais parallèlement assez accessible sur le plan mélodique, album qu'il a enregistré avec la participation de deux chanteurs  : Adrienn Antal (avec qui Lars avait déjà collaboré sur le magnifique "Dreamchild"), qui intervient sur la plupart des morceaux, et Markku Kuikka pour quelques morceaux. Le fidèle batteur Eddie Sledgehammer complète la formation. Lars lui-même prend en charge guitares, basse et claviers et se permet quelques parties vocales. Son timbre aigu et un peu plaintif n'est pas particulièrement enthousiasmant mais juste.

Côté mélange de genres, on est servi dès le début avec un morceau au couplet reggae et au thème principal dans un heavy metal épique typique de Mattsson  ! Refrain entêtant et lyrique, avec une Adrienn Antal plus en forme que jamais et un final constitué d'un motif sur lequel le musicien brode des variations en modifiant à chaque fois les arrangements  : soli de guitare entremêlés, orchestrations lyriques avec orchestre virtuel, des percussions très complexes. Bizarre, bizarre… Mais vous n'avez pas fini car le court morceau-titre est bel et bien bâti sur un rythme de tango, mais avec des arrangements un peu typés metal  !

Le gros plat de résistance est cette suite de 11 minutes "the grand escape", qui contient plusieurs parties mélodiquement inspirées où figurent les deux chanteurs mais les rythmes saccadés avec arrêt/départ constamment répétés que Mattsson a tendance à utiliser trop souvent ne sont pas très heureux et cassent la dynamique du morceau, qui reste assez orchestral par ailleurs.

"shadows" qui suit est bien plus accessible, presque linéaire, une belle ballade metal, avec beaucoup de piano et de claviers symphoniques, et toujours ce son de sitar que Mattsson affectionne depuis quelques années.

Un des intérêts de cet album est la richesse des timbres de guitares employés et le jeu très varié et de plus en plus précis et véloce du musicien, qui va du néoclassique au blues, intégrant aussi pas mal de parties orientalisantes ou même psychédéliques. Le guitariste a son style développé depuis des années et un son saturé plaintif très typique mais s'essaie aussi à toute une série de sons clairs ou distordus à côté, et utilise aussi souvent la guitare acoustique.

La fin de l'album est assez différente  : d'abord le multi-instrumentiste démontre tout son savoir-faire et sa versatilité sur une belle suite instrumentale intitulée "tour de force" (7:49), un morceau bigarré aux innombrables parties qui finit enfin de manière linéaire et rapide avec des soli classisants splendides. Et pour finir, une petite plaisanterie avec ce shuffle à la wah-wah un rien psychédélique, très typé seventies, "slave to the road", chanté par Marku Kuikka. Un détail qui a son importance  : il me semble que la musique ne perdrait rien de son intensité si Eddie Sledgehammer en faisait un peu moins et si sa grosse caisse avait un son moins artificiel (qui me rappelle celui de Lars Ulrich vers "And justice for all…"). D'accord, le gars est fort, tout sauf simpliste ou linéaire, mais à la longue cela peut être fatiguant vu qu'il est mixé en avant.

Malgré les quelques défauts cités, on ne peut que recommander une écoute attentive cet album et louer la démarche de Lars Eric Mattsson qui recherche constamment l'originalité au lieu de se cantonner dans des terrains balisés et d'étaler sa technique. Le fait n'est pas si fréquent dans le metal, progressif ou non  ! Rien que pour cela, le Finlandais mérite le respect et l'attention.

Marc Moingeon

 

Chronique mise en ligne le 11/05/2014 et consultée 230 fois

NB : les propos tenus dans les chroniques n'engagent strictement que leurs auteurs, fautes d'orthographe comprises le cas-échéant, le responsable du site n'ayant pas le temps de tout relire et n'étant pas exempt d'en faire lui-même !

La Cave à 20




Les 20 Dernières
Chroniques Ajoutées :

accès direct à la chronique de Beatles (the) - abbey road accès direct à la chronique de future kings of england (the) - the viewing point 


accès direct à la chronique de Quidam - Surrevival accès direct à la chronique de narrow pass - in this world and beyond 


accès direct à la chronique de Mason,Nick - Pink Floyd - l'histoire selon Nick Mason accès direct à la chronique de marillion - live from cadogan hall 


accès direct à la chronique de carducci,franck - oddity accès direct à la chronique de jolly - forty-six minutes twelve seconds of music 


accès direct à la chronique de osada vida - uninvited dreams accès direct à la chronique de knight area - realm of shadows 


accès direct à la chronique de Abel Ganz - The dangers of strangers (20th anniversary edition) accès direct à la chronique de Perret and the Electric Epic,guillaume - guillaume perret and the electric epic 


accès direct à la chronique de Pineapple Thief (the) - 10 stories down accès direct à la chronique de Greenwall - From the treasure box 


accès direct à la chronique de fruupp - the prince of heaven's eyes accès direct à la chronique de gargamel - descending 


accès direct à la chronique de Kamelot - One cold winter's night accès direct à la chronique de viima - kahden kuun sikpit 


accès direct à la chronique de Rypdal,terje - odyssey in studio and in concert accès direct à la chronique de Gillan - Live Wembley 17th december 1982