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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Buggles (the) : Adventures In Modern Recording (1981 - cd - parue dans le Koid9 n°74)

Vous devez vous demander quelle mouche m’a piqué de vouloir chroni-quer les Buggles. Je sais, ce n’est pas le style de musique que j’aime d’habi-tude… C’est à cause de ma femme qui, lorsque je l’ai rencontrée en 1988, m’a avouée adorer "The age of the plastic" des Buggles, ainsi que "Tormato" de Yes, bref une musique aigüe, plutôt légère et sautillante, truffée de synthés. Des Buggles, je ne connaissais que "video killed the radio star" et ça faisait partie des groupes à abattre, ou à moindre mesure à oublier. J’ai quand même pris le temps d’écouter son vieux vinyle (qui craquait de toute part) et j’ai trouvé cela pas mal du tout, bien chanté et très entraînant. J’ai toujours un peu de mal avec les boîtes à rythmes et le son froid des synthés de Geoff Downes, mais la voix de Trevor Horn me plaisait bien (en studio). Mieux que celle, stridente, de Jon Anderson. D’ailleurs, l’écoute de "Drama" de Yes (avec les Buggles à la place d’Anderson et de Wakeman) m’avait confirmé cette appréciation. Pour une fois, je trouvais le chant dans Yes supportable (lol). Nous étions donc à la fin des années 80 quand je suis tombé par hasard sur un vinyle des Buggles, sorti sur le label français Carrere, et qui n’était pas "The age of plastic". J’étais convaincu (et Isabelle aussi) que le duo britannique n’avait sorti qu’un disque. J’achetais l’album pour 10 francs et je découvrais un disque aussi bon, sinon meilleur que le 1er. 20 ans ont passé depuis, le vinyle dort dans un carton quelque part au grenier, quand je découvre qu’il vient d’être réédité en mars 2010 avec une tripotée de bonus, doublant sa durée initiale. Allez, je l’achète  !

L’histoire des Buggles débute à Londres en pleine période punk en 1977, lorsque 3 jeunes gens, plus une boîte à rythmes, répètent dans une chambre d’ado. Ils se nomment Trevor Horn (chant, basse), Geoffrey Downes (claviers) et Bruce Woolley (guitare). Ils ont composé ensemble une chanson qui paraît anodine comme ça, mais qui deviendra un tube planétaire trois ans plus tard  : il s’agit de "video kill the radio star". "clean clean" est la seconde chanson composée par le trio (et deviendra le troisième single des Buggles), avant que Woolley ne décide d’entamer une carrière de musicien et de producteur dans la New Wave naissante. Horn et Downes décident d’appeler leur duo The Buggles, suite à une blague en référence aux Beatles. Ils envoient leur démo un peu partout et sont signés par Chris Blackwell du label Island, qui sent le filon. "video killed" s’envole dans les charts, atteignant la 1ère place, dépassant Police et Michael Jackson. La France, l’Italie et l’Allemagne s’entichent d’eux et le single reste au hit-parade pendant plusieurs mois. L’album qui paraît en 1980 recueille moins de succès, tout comme les singles suivants ("living in the plastic age", "clean clean")  : The Buggles n’aura été qu’un feu de paille allumé par l’étincelle "video killed", cependant cela ne veut pas dire que l’album est mauvais, loin s’en faut  ! Cette techno pop, très proche de ce que faisait Richard Gotainer par chez nous, est tout à fait recommandable. Sentant le vent tourner, les Buggles fusionnent avec Yes pour l’excellent "Drama" (1980), changeant du coup d’univers et de statut. Les fans de Yes, dubitatifs, vont toutefois donner sa chance au disque de Yes le plus innovant depuis "Relayer". La patte Buggles est manifeste sur "white car", "into the lens" et "run through the light", à l’origine destinés à un second Buggles. La voix et les mélodies bugglesiennes sont intelligemment intégrées aux compositions à tiroir de Yes comme "machine messiah", "does it really happen  ?" et "tempus fugit". Par contre, sur scène cette association ne tient pas la route. Pour preuve les quelques bootlegs montrant un Horn chantant faux et un Downes à la peine pour reproduire les parties de Wakeman. Yes se sépare, mais Downes choisit de suivre Steve Howe avec lequel il créé Asia avec le succès qu’on connaît.

Trevor Horn se retrouvant seul, décide de recréer Buggles (le "The" étant enlevé du nom) avec d’autres musiciens. On trouve notamment son beau-frère John Sinclair aux percussions électroniques et Simon Darlow aux claviers et guitares. Jill Sinclair, la femme et manager de Horn signe avec le label français Carrere (plutôt spécialisé dans le disco), Island ayant laissé tomber les Buggles au départ de Geoff Downes.

Le disque qui paraît en 1981 s’avère donc un album solo de Trevor Horn particulièrement réussi, offrant plusieurs chansons composées et jouées avec Geoff Downes ("beatnik", "vermillion sands", "I am a camera", "lenny") et de nouveaux enregistrements écrits avec Darlow et Bruce Woolley revenu aider son ami ("adventures in modern recording", "on TV", "inner city", "rainbow warrior"). Jamais on ne ressent la bipolarité tant les compositions sont toutes marquées du "sceau Buggles". Ce disque se révèle même plus prog que son prédécesseur (l’expérience Yes a laissé des traces), par la guitare parfois howienne de Simon Darlow et surtout par des compositions plus ambitieuses. Le côté Gotainer est toujours présent ("on TV"), mais le style Yes (époque "Tormato" et "Drama") émerge sur des morceaux comme "lenny" et "rainbow warrior", et bien entendu "I am a camera", version originale du "into the lens" de "Drama". Aux 9 compositions du disque, l’édition CD rajoute 10 démos particulièrement bien enregistrées. Outre les titres qu’on connaît déjà comme "I’m a camera", "on TV" ou "lenny", on découvre de véritables petits bijoux tels que "we can fly from here part 1 & 2" (destiné à l’origine à Yes), "dion" ou "videotheque", justifiant l’achat de ce disque, indispensable à tout fan des Buggles ou du Yes le plus commercial.

"Adventures" n’a connu aucun succès et rapidement Trevor Horn s’est lancé, avec réussite, dans la production (Art Of Noise, Frankie Goes To Hollywood, Yes…).

Cousin Hub

Chronique mise en ligne le 11/05/2014 et consultée 472 fois

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