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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Jeff Beck : Emotion And Commotion (2010 - cd - parue dans le Koid9 n°74)

Non, Jeff t’es pas tout seul, comme dirait l’homme du plat pays, on est avec toi et cela depuis un sacré bail. Oui Jeff Beck est vivant et bien vivant, suite à l’hécatombe de musiciens de cette génération qui clamsent les uns derrière les autres, au moins en voilà un, et pas des moindres, qui tient la route, et quelle route  ! Après 7 années d’absence discographique, Jeff revient avec "Emotion and commotion" et démontre, s’il en était besoin, aux fans de la première heure (dont je fais partie) que depuis les Yard Birds, il en a parcouru du chemin, clairsemé ici et là de magnifiques rencontres au cours de son éblouissante carrière. Eclectisme, tel est le mot-clef de ce musicien ayant touché à tout, ou presque, en passant par le blues (qui n’est pas mon style préféré), en flirtant avec le jazz-rock, ("Wired") en étant l’étendard, cet album ne quitta pas ma platine (vinyle) en 76 et dans la même période, j’ai profondément aimé sa collaboration avec cet immense claviériste souvent sous-estimé, Jan Hammer, un des meilleurs musiciens s’exprimant au "moog" – cet instrument semblant avoir été conçu pour lui tellement il s’amusait avec. Les tonalités dissonantes qu’a utilisé Jeff Beck ainsi que les sonorités d’outre-tombe m’ont procuré tellement de frissons sur des morceaux tels que "where where you" sur l’album "Guitar shop", ou bien son apparition ô combien réjouissante auprès du génial Waters sur le non moins génial "Amused to death" (mais qu’est-ce qu’il fout le vieux Roger depuis ce temps-là  ?).

Tout ce long préambule nous amène directement sur son nouvel opus "Emotion and commotion", qui retrace un peu toutes ces époques, "corpus Christi Carol" ouvrant le bal, démarrage dans la veine des titres cités plus haut, poignant au possible. Notre homme a décidé de s’entourer d’un orchestre d’une soixantaine de musiciens pour cette aventure assez singulière. Dès le second titre "Hammerhead″ au début Hendrixien, le ton est donné  : ce sera du bon Beck (ouais, facile), le grand orchestre complétant à merveille ses effluves guitaristiques. Le virtuose revient avec "never alone" sur un terrain mélodique, très touchant dans sa simplicité, et ce son –  encore lui  –, si limpide. On peut être sceptique quant au choix des morceaux de cet album, hétérogène et limite variétoche, "over the rainbow" et "I put a spell on you" ne faisant pas partie de ma playlist. Mais il nous reprend en main sur "serene" sur lequel ses six cordes vrombissent de plaisir. Et puis il nous attaque sur "lilac wine" secondé par la belle Imalday May, qui apparemment inspire Jeff, de sa voix rétro, genre vieux films américains. Suivra le fameux "nessum dorma" au thème archi-connu, et pourtant Beck le transcendera une fois de plus en lui insufflant son émotion et peut-être sa commotion durant ce grand final symphonique très holywoodien. Je ne m’arrêterai pas trop sur "there's no other me", c’est pareil, je ne cours pas derrière la soul, je préfère nettement "elegy for dunkirk" où le maître des lieux sera absolument émouvant, sublimé par les vocalises d’Olivia Safe –  sa voix me fait penser à une certaine Lisa Gerrard. Vous l’aurez sans doute compris, cet album se diversifie pas mal, mais vaut le détour. Rendez-vous au mois d’octobre en live et ce mec nous éblouira toujours. Je signale, pour les collectionneurs, une version de ce CD proposant un DVD.

Daniel Sebon

Chronique mise en ligne le 11/05/2014 et consultée 306 fois

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