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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Nick Magnus : Children Of Another God (2010 - cd - parue dans le Koid9 n°74)

"Hexameron" était un bel opus de rock progressif quelque peu dans l'esprit de Genesis avec une touche plus mélancolique voire sombre comme certains titres de Steve Hackett et IQ, le tout avec des arrangements symphoniques et une couleur très originale. On peut dire que "Children of another god" repart sur les mêmes bases mais avec de subtils changements. Cet album contient davantage de morceaux chantés (8 sur 9), même si certains d'entre eux laissent une place importante aux parties instrumentales et les mélodies sont encore plus fortes et plus accessibles à la fois. Et la production est sensiblement supérieure.

Neuf pièces plus ou moins enchaînées constituent ce disque de 50 minutes environ. Parmi les chanteurs, on trouve sur trois titres Tony Patterson de ReGenesis, déjà présent sur "Hexameron" et sur "Checking out of London" de John Hackett. Ici, il n'imite pas spécialement Peter Gabriel mais choisit un registre plus clair et plutôt suave. Pete Hicks, dont le timbre clair et haut perché n'a guère changé depuis 30 ans, figure sur les deux titres les plus énergiques. Andy Neve, qui possède aussi une voix médium et claire, fait merveille sur le long "the colony is king", un titre plus instrumental aux allures classiques. La chanteuse Linda John-Pierre illumine une ballade orchestrale de sa voix chaude et profonde et enfin Nick lui-même délivre un chant doux et clair tout à fait convaincant sur "identity theft", courte chanson orchestrale un rien jazzy, où joue le contrebassiste Glenn Tollet (ex-The Enid). A noter que les parties vocales sont particulièrement peaufinées sur cet album, avec souvent des chœurs et des harmonies, comme sur certains morceaux de Hackett, passés ou récents.

L'album démarre avec le morceau-titre, qui est le plus long (8:27), une sorte de boléro orchestral à la mélodie inoubliable, avec une belle partie instrumentale et plusieurs changements de rythme au centre. Original et magnifique à la fois. Cette teinte symphonique reviendra à de nombreuses reprises tout au long de l'album. "doctor Prometheus" est légèrement rock, plus rapide, avec de beaux développements instrumentaux, ainsi que "crimewave monkeys", également "tower of babel", du moins dans sa première partie car le thème principal de "children" y ressurgit ensuite. L'instrumental "twenty summers" (4:10) n'est guère long mais charmant et tout à fait progressif avec ses nombreux thèmes, à la fois léger et sérieux, un riche mélange intégrant rythmes sautillants et plus pesants, piano et flûte pastorale, guitare acoustique, orgue puissant et synthés virevoltants. Un des sommets de l'album est sans doute "the colony is king", avec son rythme de marche militaire puis de valse, ses passages sombres et grandioses, incluant deux solos de guitare déchirants de Steve Hackett et la flûte pastorale de son frère John, des cordes de mellotron grandioses et un orchestre virtuel. Enfin, Magnus a su imprégner ses morceaux lents d'une émotion palpable, comme sur le très orchestral "the others" avec la voix chaude et lyrique de Linda John-Pierre ou le final mélancolique "howl the stars down" où Tony Patterson vous touche au plus profond. Des mélodies comme celles-ci devraient se vendre par millions, sincèrement.

Il faut lire les crédits pour s'apercevoir que tout ou presque est fait avec des claviers  ! Pourtant batterie, basse et guitares électriques ou même acoustiques sont criantes de réalisme… mais virtuelles. Toutes sauf sur "the colony" où c'est effectivement Steve Hackett qui joue  ! Magnus accomplit un véritable tour de force à ce niveau  ! Cet opus n'a absolument pas les défauts des albums de claviéristes qui font tout par eux-mêmes. Et à propos des claviers, parlons en, Nick a trouvé de nouvelles couleurs plus splendides qu'auparavant pour peindre ses idées musicales, il dispose de tout un arsenal de sonorités  : cordes et chœurs de mellotron, orchestre virtuel, minimoog, orgue Hammond, piano électronique au son brillant type Yamaha CS80, et des textures plus abstraites.

Ainsi qu'il le souligne lui-même, Magnus préfère élaborer de larges parties instrumentales symphoniques plutôt que de se laisser aller dans des soli de claviers tourbillonnants, et ce n'est vraiment pas un mal. Le Nick Magnus compositeur est bien supérieur à bon nombre de virtuoses dont les réalisations ne sont guère à la hauteur des capacités techniques qu'ils étalent avec plus ou moins de bonheur. Mais cela ne l'empêche pas de nous offrir quelques solos inspirés  !

Si vous aimez le rock progressif symphonique ou tout simplement les côtés les plus romantiques de Genesis, Tony Banks et Steve Hackett, cet album est le meilleur que vous puissiez imaginer… une œuvre d'une qualité mélodique, émotionnelle et technique exceptionnelle. La perle rare inattendue de 2010  !

Marc Moingeon

Vous pouvez commander ce disque et ses anciens albums en MP3 directement auprès de Nick sur son site Internet (paiement sécurisé par Paypal)  :  www.magnus-music.com

A lire également l'interview de Nick Magnus réalisée en mai 2010 par Marc, parue dans le même numéro de Koid9

Chronique mise en ligne le 15/06/2014 et consultée 328 fois

NB : les propos tenus dans les chroniques n'engagent strictement que leurs auteurs, fautes d'orthographe comprises le cas-échéant, le responsable du site n'ayant pas le temps de tout relire et n'étant pas exempt d'en faire lui-même !

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