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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Riverside : Reality Dreams (2010 - 2dvd - parue dans le Koid9 n°73)

Précisons tout de suite que je suis un inconditionnel de Riverside, je leur trouve énormément de talent et d’originalité, et de ce fait j’attendais avec impatience la sortie de ce double-DVD depuis plus de 2 ans  ; entre temps, un aperçu filmé nous avait été proposé avec leur dernier album "Anno domino high definition", un album relativement controversé proposant parallèlement 7 titres sur un DVD filmé à Amsterdam. Je les avais vus sur scène à Paris en 2007 (puis "chroniqués") et j'avais été impressionné par leur prestation légèrement "hard" mais néanmoins très mélodique, se rapprochant assez souvent de Porcupine Tree avec lequel ils ont je crois beaucoup de points communs. Attardons-nous un peu sur la splendide pochette, une fois de plus dans un esprit surréaliste, comme l’ont été celles des trois premiers CD. Ces pochettes reflètent parfaitement le propos musical du groupe, plutôt sombre et mélancolique aux évocations étranges et cérébrales. Le premier concert, filmé au studio "Toya" en Pologne le 17 mai 2008, comporte 12 morceaux, tous tirés de leurs trois premières réalisations. La bande à Mariusz Duda, le bassiste/chanteur (à la voix chaleureuse), retrace quasiment toute la carrière du groupe, la version live donnant plus d’ampleur aux morceaux enregistrés en studio. Personnellement j’adore la voix de Mariusz qui explose sur un "out of myself" d’anthologie issu de l’album éponyme. Le concert dispose d’une très bonne qualité visuelle, entrecoupé d’effets/flashs évoquant les vieux films super 8, effets moyens mais assez efficaces. Le guitariste Piotr Grudzinski, au look d’enfer (mais méfions-nous des apparences), nous balance des soli à la Gilmour en un peu plus teigneux cependant. Cette musique obsédante rentre dans vos neurones pour ne plus vous lâcher  ; le ton se durcit sur "volte face", tiré du second album "Second life syndrome", au rythme orientalisant sur lequel on repensera à Porcupine Tree, son alter ego, les deux groupes dominant le courant progressif actuel. "rainbow box" lui succédant juste avant "panic room", ces deux titres indissociables enregistrés sur le grandiose "Rapide eye movement" permettent au groupe d’atteindre des sommets. Je considère ce disque comme le plus abouti de leur courte carrière. Il ne faut pas s’attendre à un jeu de scène très original chez Riverside. Mariusz n’étant pas un showman au sens propre du terme, il semble assez statique, Michael Lapaj aux keyboards assure un max, et le batteur Piotr (le 2ème) Kozieradszki dispose d’une frappe métronomique et imposante. "Reality dreams" qui fait suite possède une énergie peu commune et Piotr Grudzinski montre toute l’étendue de son talent lors du solo hyper calibré qu’il nous sert. Je dirais que son jeu est un mix entre Steve Rothery, David Gilmour et Mike Holmes, trois manchots  ! On n’a pas le temps de s’ennuyer en visionnant ce concert  ; le tempo de "I herned you dawn" flirte encore et encore avec Porcupine Tree, quoique les riffs de guitare rappellent les accords de "cliché" du grand Fish, avec qui les tarés comme moi relèveront des ressemblances musicales. "dance with the shadow" confirme les penchants orientalisant de Riverside et "parasomnia" se déchaîne pour les concrétiser. Si l'intro de "second life syndrome" ne vous fait pas penser à Gilmour, c’est que vous écoutez trop Vincent Delerm. Le 2ème DVD propose "Encores", contient 2 titres du même concert dont "ultimate trip", qui se veut plus orientalisant que jamais, et ce n’est qu’ensuite qu’apparaissent les "Bonus features", au cours desquels on attaque une "Live Performance" captée sur différents concerts. Je trouve le son de "beyond the eyelids" un peu sourd, je lui préfère un "loose heart" de l’avant-dernier album  : on s’accroche bien à ce cœur perdu. Je ne voudrais pas terminer cette chronique sans vous parler d’un grand moment, vous allez comprendre pourquoi  : Le morceau "back to the river" se distingue du set, car ces messieurs intègrent la fameuse intro mythique de "shine on you crazy diamond" du grand Floyd (Riverside et R.P.W.L étant leurs dignes descendants à mon avis), que l’on peut entendre aussi sur la version double-CD de "Rapid eye movement". On en a donc largement pour son argent, et ce pour plus de 2 heures de live. Décidément Riverside a le potentiel pour réaliser de futures grandes œuvres. Je crois sincèrement à un avenir radieux les concernant  ; souhaitons qu’ils ne me démentiront pas…

Daniel Sebon

Chronique mise en ligne le 14/07/2014 et consultée 371 fois

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