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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Aspera : Ripples (2010 - cd - parue dans le Koid9 n°73)

C’est hallucinant ce qu’on trouve comme prose sur Aspera, combo norvégien de métal-prog'

C’est hallucinant ce qu’on trouve comme prose sur Aspera, combo norvégien de métal-prog'. Un groupe inconnu au bataillon ("Ripples" est leur premier album) et qui fait déjà tant parler de lui, ça aiguise l’attention, alors allons-y  !

Il nous arrive tous de souffrir du syndrome de l’originalité, c’est-à-dire que faute de trouver quelque chose de totalement nouveau dans la production d’un groupe ou d’un artiste, on en vient parfois à bouder le simple plaisir d’apprécier la seule bonne musique. Aspera pourrait peut-être souffrir de ce trip-là. Il n’a rien inventé en matière de métal-prog', pour autant c’est du vrai, du pur, avec des gros tiroirs, des morceaux qui racontent des choses, et pas simplement du métal à double-pédale avec des synthés pour faire "genre". Le son est clean, les mélodies (et oui  !) enlevées et pleines de passion. Certaines rythmiques de guitare hachées et syncopées avec des chorus à la tierce ou à la quinte pourraient même parfois faire penser à du Saga. Il faut noter que l’ossature de la musique d’Aspera est portée par une charnière basse/batterie d’airain qui construit les rythmes d’une manière élaborée et très intelligente. Ça envoie du bois tout en restant musicalement tellement abouti qu’on se surprend même, au gré des écoutes, à analyser certains morceaux sous ce seul angle. Seul reproche, une voix peut-être un peu noyée. Elle est granuleuse et sait monter haut, mais comme ce n’est pas une grosse voix elle aurait méritée d’être un peu aidée au niveau du mix.

Le travail de la pochette est remarquable, cette colombe qui sort de l’eau est graphiquement parfaite, et la précision de l’image nous rend l’animal extrêmement présent. L’album qu’elle emballe est constitué de 10 perles qui totalisent presque 55 minutes de musique avec des plages qui peuvent monter au-delà de 8 minutes, pas un morceau faible, rien à jeter. Aspera sert un métal-prog' étincelant et réussit même à nous faire oublier les références du genre (Dream Theater en tête) en rendant très accessibles (chorus mémorisables, lignes mélodiques accrocheuses) leurs vraies tendances progressives (ruptures, tiroirs, évolutivité des plages). Ils se démarquent justement des maîtres du genre par cette capacité mélodique qui a légèrement tendance à manquer dans certains des derniers opus de la bande à Portnoy. Aspera réussit même à nous emmener dans des jolies créations d’ambiances avec des sonorités parfois éthérées et atmosphériques, ou bien dans des plages beaucoup plus sombres et aux accords très marqués, limite death-metal. Ce grand écart est permanent mais il est totalement assumé, ce qui donne un ensemble vraiment homogène. Au-delà du métal, le groupe n’a pas à rougir de son appartenance à la maison prog', bien au contraire, "Ripples" en est même une fort jolie pierre.

Alors sus aux esprits chagrins qui trouveront peut-être à redire en comparant le son de certaines ballades comme "torn apart" à du rock-FM, et peut-être même citeront-ils Journey ou REO Speedwagon, ce qui est, reconnaissons-le une affiliation plutôt flatteuse.

Et j’ai gardé le meilleur pour la fin puisque, non content d’être de la race des musiciens techniquement balèzes, nos Norvégiens sont tous âgés de 18 ou 19 ans  !

Dominique Jorge

Chronique mise en ligne le 14/07/2014 et consultée 264 fois

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