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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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Castle Canyon : Gods Of 1973 (2010 - cd - parue dans le Koid9 n°73)

Believe it or not, but Castle Canyon est un groupe américain inédit de 1973  ! What the heck  ?

On nous dit rien, on nous cache tout  ! Mais non, ne râlez pas, si vous avez la chance de pouvoir encore découvrir des groupes seventies inconnus, c’est par la grâce d’une fenêtre temporelle qui s’est ouverte à ces messieurs pour leur permettre d’enfin enregistrer leur musique… près de quarante ans plus tard  ! Enfin, si je dis ça moi, c’est parce que c’est ce qu’ils clament haut et fort (y’en a qu’on du fumer la moquette…)  ! Bref, peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse… Et croyez-moi, ces types venus tout droit de l’année 1973 sont des… Dieux (ah oui d’accord, d'où le titre  !). Natifs de Portland, Oregon, dans les années 1973-75, le groupe déclare s’être trouvé à l’époque dans la mauvaise ville pour jouer du rock progressif  ! On a envie de leur rétorquer qu’ils étaient en tout cas à la meilleure période et qu’ils n’avaient qu’à déménager, mais bon… Le groupe affirme aussi avoir assisté à l'époque près de Castle Canyon (le lieu) à un phénomène acoustique hallucinatoire durant ½ heure. D'après eux, cela ressemblait à un mélange de tronçonneuse, de camions, de chœurs, d'une section de cuivres, d'une lead-guitar et de musique contemporaine à la Lygeti  ! Enfin, ils déclarent que tous les évènements post-1973 n'ont jamais eu lieu pour le groupe… (Quand je vous disais qu'ils ne fumaient pas que des bananes  !). En 2008, ils se retrouvent par magie (non, là j'invente un peu quand même…) et décident d'enregistrer leurs morceaux. Principalement des titres écrits entre 1973 et 1976, plus quelques nouveautés. Le groupe s'inspire ouvertement de trucs aussi divers et variés que Stravinsky, Zappa, Prokofiev, Lygeti ou encore de grands groupes progressifs comme Gentle Giant, ELP, PFM, Amon Düül II, Henry Cow, Genesis ou encore Yes. Ils citent également Captain Beefheart, The Residents, David Bowie et Brian Eno. Eclectique, isn't it  ? Parlons un peu des instrumentistes. Le groupe est composé d'un trio, deux membres originaux, Erik Ian Walker (Arp 2600, Hammond M-3, Hohner Clavinet, Oberheim Matrix-12, Mellotron, Nord Electro 2, Yamaha DX-7, Piano, Wurlitzer Electric Piano, Guitar, excusez du peu  !) et Fred Chalenor (Bass, comment ça, c'est tout  ?), plus le batteur qui leur manquait dans les 70's et qu'ils ne rencontrèrent que dans les années 80, Paul Elias. Le claviériste a trouvé sa vocation à l'écoute de "lucky man" de ELP (et particulièrement le solo de moog de fin) et s'est immédiatement acheté un ARP2600 avec lequel il a appris à jouer. En 1976, il a étudié la musique électronique et la composition avec John Adams et Alden Jenks au San Francisco Conservatory of Music. Quant au bassiste, il est très actif dans le milieu du prog/art-rock (comme disent les amerloques). Il a joué notamment avec Fred Frith, Chris Cochrane, Zeena Parkins, George Cartwrite, Mark Howell, Horvitz in The President, Pigpen, Motel 6, Zony Mash, the Walkabouts, etc. Alors, qu'en est-il de ces retrouvailles musicales  ? Croyez-moi, ça valait la peine d'attendre si longtemps. On se croirait face à des inédits d'ELP, Trace et autre Babylon ou Quill ou de groupes plus bizarres comme Henry Cow… Nous nous trouvons donc face à 2 titres enregistrés en 1973 (les 2 plus courts et anecdotiques totalisant seulement 2 minutes en tout), 4 datant de la même époque mais réenregistrés en 2008, et enfin 3 nouvelles compositions. L'album est dominé par les claviers, majestueux, somptueux, pompeux, volubiles, insérez ici n'importe quel adjectif synonyme de magnifique. La section rythmique (parfaite, avec notamment une basse grondante géante) passe évidemment au second plan, ainsi que la guitare (rare mais superbe), mais croyez-moi, tous les instrumentistes sont de haute volée. Ce qui est génial, c'est que le groupe a plusieurs cordes à son arc  : morceaux typés à la ELP bien sûr, mais aussi influences classiques (le groupe reprend "symphony of sorrowful song - cantabile semplice" de Henryck Gorecki) voire post-rock ou même expérimentale, titres "comiques" à la Grobschnitt (le morceau-titre et son interlude chanté "la la la lalala…"  : irrésistible  !). Ainsi le morceau le plus long, "triskaidekaphobia" (12:55), commence comme un inédit d'ELP pour s'arrêter quasiment net au bout de 2 minutes et partir dans un délire instrumental expérimental que ne renierait pas Fred Frith, puis s'oriente vers un free-jazz inventif, suivi d'un arrêt encore brutal et d'un passage quasi classique au piano avant la montée progressive du final. Un morceau vraiment majestueux.

Une sacrée découverte que ce groupe dont on espère qu'il enregistrera à nouveau… avant 2046  !

Renaud "God of 1965  !" Oualid

Chronique mise en ligne le 14/07/2014 et consultée 287 fois

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