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Sommaire du n° 92

Paru le 28/04/2015

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COMPTE-RENDUS DE CONCERTS : KOID9 ETAIT LA !

La Nuit Du Prog Italien - Versailles - 9 décembre 2006 (paru dans le Koid9 n°60)

Pour cette nuit du Prog Italien deux groupes transalpins avaient donc été conviés. The Watch avec 3 albums à son actif et La Maschera di Cera auteur de leur 3ème effort "Lux ade" fraîchement sorti.

Petite salle accueillante que ce Centre Culturel de Porchefontaine de Versailles qui voyait s'y retrouver un petit monde qui a pris l'habitude de se voir un peu partout à chaque concert. Si le succès en terme de foule est discutable, un noyau dur a néanmoins tenu à être présent pour soutenir cet évènement, un de plus à mettre au crédit de l'association "Fantastiques Musiques" qui par ailleurs produira les 2 soirées de The Musical Box les 24 et 25 mars à l'Olympia. Ainsi, même nos amis belges du "Spirit" de Verviers étaient là, fans de Finisterre et des travaux de Fabio Zuffanti en général.


La Maschera di Cera entre en scène après une bande son symphonique et démarre par "porta del cielo" de "Lux ade".

Ce groupe défend là son dernier album, un album qui au fil des écoutes des uns et des autres commence à faire l'unanimité. Première impression, le son est plus brut (batterie surtout) que sur le CD.

Si Fabio Zuffanti semble directif sur les planches avec son autre groupe Finisterre, avec ce Maschera là tout semble au point sur scène.

"Doppia immagine" du 3ème album suit et c'est difficile de ne pas penser à Finisterre quant au propos et à la puissance scénique. La signature de La Maschera di Cera c'est Andrea Monetti et sa flûte. Moins polluante que sur beaucoup d'autres productions italiennes, elle intervient souvent à bon escient.

La balance n'a pas étouffé les claviers d'Agostino Macor et heureusement car en nappes ou en solo ils sont pour beaucoup dans la musique.

Le batteur Mauricio Di Tolli a une frappe lourde et sèche et la basse semble être souvent le phare de la musique. Le groupe enchaîne par "nuova luce" pour rester cohérent qui est un morceau un poil plus jazzy (alors qu'à ce moment du concert Fabio m'avait confié qu'il était prévu de jouer "del mio mondo che crolla" du premier album qui passe donc à la trappe) puis porteur de sonorité old 70's. On retrouve ici toute la poésie et la sensibilité du prog italien, son charme, sa caractéristique. Quand il ne tambourine pas, son chanteur et guitariste Alessandro Corvaglia tape des mains. Le flûtiste arbore un T-shirt "Ozric" et quand il ne joue pas, s'assoit au pied de son micro, tranquille...

"Un senso all impassibile" est un morceau vraiment réussi alliant mouvement et sagesse mais souvent enlevé, assez représentatif de ce que veut faire La Maschera di Cera. La voix est bien chaude et claire maintenant.



Après "La consunzione" (bonus track de 3’30 du 2ème album) se fait la présentation des musiciens et le lancement de "La Maschera di Cera", le morceau éponyme du 1er album. La version live est pêchue et très réussie ; on sent encore qu'ils étaient un peu moins sages à l'époque car ce morceau a un côté un peu barré même s’il côtoie aussi un obligatoire romantisme....

"Enciclica 1168" clôt le concert après l'instrumental "schema" .

Ce morceau avec de fréquents changements de rythmes tire néanmoins en longueur même si le chanteur veut l'habiter. Le final est psyché et barré. Alessandro jette rageusement sa chemise, finit torse nu et je vois avec étonnement Fabio lire ses parties de basse écrites sur son chevalet .Une chose est sûre après avoir joué tous les morceaux de "Lux ade" on peut dire sans trop se tromper que ce dernier album est probablement le meilleur. Les constructions sont plus alambiquées, le propos un peu plus ambitieux aussi.

Le public réclame "orpheus" en rappel (qui aurait dû être joué beaucoup plus tôt) et est exausé, le groupe le préférant au rappel prévu à savoir "Il grande labirinto" et "oceano" tous deux du deuxième album.

Le groupe se retire avec le sentiment légitime d'avoir conquis le public présent.


Quand The Watch monte sur scène, c'est clair à l'applaudimètre le public est venu en majorité pour eux. Ce soir est le dernier concert de leur tournée européenne riche de 18 dates déjà , du Portugal à la Suède…

Une musique aussi mystérieuse que symphonique accompagne leur arrivée, Simone Rosseti annonce que le concert va être enregistré en vue d'un DVD ; c'est la SFP qui devait à l'origine enregistrer ce concert mais le prix très conséquent a refroidi les ambitions et six caméras sont quand même là pour le réaliser avec les moyens du bord ; néanmoins on nous promet un son 5.1 et des images de qualité..

Ca démarre par "damage mode" de "Vacuum".

Premier point positif à mon sens, Simone n'est pas maquillé (sauf les yeux). La première chose qui me vient c'est qu'effectivement Simone habite la scène et qu'il aime ça. Autant il est presque effacé, doux en privé, sur scène il s'offre totalement.

Comme le Gab, Simone est flûtiste. A ce propos saviez-vous que le Gab a commencé sa "carrière" comme flûtiste sur le “Mona bone jakon” de Cat Stevens ?

Simone aime ses chansons, aime ce qu'il fait et le défend bien. Incontestablement il a du charisme et sait s'en servir.

N'ayant plus vu The Watch en concert depuis au moins six ans, j'avoue qu'ils ont fait des progrès et savent rendre en live les compos élaborées en studio. C'est évident sur "shinning bolds head".

Toutefois toujours le même reproche, c'est du son Genesis à donf, ça manque de personnalité, de caractère même si c'est très bien fait.

Retour du temps de Nightwatch justement avec "the ivory". Les changements de personnel ont fait du bien à ce vieux morceau, oubliées les approximations d'antan et enfin un guitariste de niveau suffisant pour effectuer des phrases hacketiennes. (ça fait toujours plaisir de voir une "double manche"... ). Simone est au sol jouant son personnage, "Le chanteur désespéré s'effondre sur scène" me souffle mon voisin Bruno Dassy. Le public se demande si c'est vrai, il se relève et présente "goddes" de "Vacuum", morceau qui allie sons modernes et anciens mais surtout qui est très entraînant et très percutant. Le batteur est plus fin qu'il n'y paraît. Les chœurs mellotronesques font toujours mouche. Petit drum solo pour finir ...

".. and the winner is..." Depuis le début sa voix est moins gabriellienne que sur CD , donc en studio se force-t-il pour ressembler au Gab? Mais ici, comme c'est un passage lent, c'est plus perceptible. En plus Simone nous fait le coup du Gab mimant un rat sans le brin d'herbe toutefois.

Pour "out of the land" (Vacuum) de superbes lumières vertes sur fond psyché violet (il y a une toile écran en fond de scène) néanmoins si l'interprétation est superbe et le morceau très bon on est tout de même en plein pompage génésien.

Simone nous informe que l'on est en train de changer de cassettes pour l'enregistrement et que pendant ce temps va nous être joué "The return of the giant Hogweed" de Genesis (et qui ne sera pas sur le DVD donc). Cette fois c'est clair, pas de tromperie sur la marchandise. Le plus drôle, c'est que le serpent se mordant la queue c'est The Watch qui fera la première partie de The Musical Box à l'Olympia (scoop Koid'9). Le résultat est presque parfait, les claviers trop ronds peut-être...

Pour présenter "The Vacuum" Simone tout comme son idole en son temps lit un papier qu'on lui a rédigé en français où il nous raconte qu'un scientifique vivant entre la France et l'Italie faisait des recherches afin de multiplier nos performances sexuelles… et qu’à force d’échecs il en vint à mélanger de l’ADN humain à celui d’animaux…

The Watch à son meilleur sur ce morceau puissant et emphatique mais tellement à la manière de ... J'ai du mal à changer de position. Mais je crois que le principal c'est que ça donne le plus de plaisir au plus de gens possible. Premier rappel "dnalien" (de "Ghost"). Ce qui est bien c'est que Simone ne se prend néanmoins pas au sérieux et a un côté très sympathique quand il parle avec le public se moquant de lui-même avouant ne connaître que "oui" et "ça va" en français. Une gabrielerie quand il joue avec la lumière sur son tabourin sur le final.

"Heroes" pour finir.

Re-rappel "And the winner is" bis répétita, prétextant de devoir la refaire pour des raisons techniques (genre la 1ère n'est pas bonne pour le DVD), c'est présenté avec beaucoup d'humour genre très embêté de devoir continuer à jouer. Mais n'y avait-il donc rien d'autre à jouer ? Même un "I know what I like" aurait suffit.

Très bon concert incontestablement, The Watch ayant quand même rallié une partie du public venu lui plus pour La Maschera di Cera. Les musiciens resteront longtemps disponibles pour le public après le show.

Une belle soirée qui en appelle d'autres. Floyd Legend le 10 février et After Crying le 12 mai en espérant toutefois vous voir beaucoup plus nombreux pour soutenir "Fantastiques Musiques" qui a besoin de nous tous, comme tous les autres organisateurs de concerts d'ailleurs.

A la prochaine !!...

Bruno Cassan

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