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Sommaire du n° 92
Paru le 28/04/2015
INTERVIEWS : KOID9 LES A CUISINES POUR VOUS !
Gambit - Interview - 28 mai 2010 (paru dans le Koid9 n°74) |
Machiavéliquement votre Propos recueillis par Renaud Oualid (et dédicacé au mythique auteur compositeur niçois PierSaintPier) (rires) L'interview qui suit a été faite le 28/05/2010, après une séance de répétition acharnée dans leur local d'Antibes. Quelles sont les origines du groupe ? C'est Gérald, lassé de jouer des reprises, qui a contacté Jean-Luc, qu'il connaissait déjà puis petit à petit d'autres musiciens se sont raccrochés au wagon après auditions (à l'époque c'était Alain qui était aux claviers). On a joué du rythm'n'blues à la Commitments durant à peu près quatre ans, fait de nombreuses scènes (on tournait d'ailleurs plus que maintenant, toutes les semaines quasiment) et puis, fatigués des reprises, et conscient de l'osmose entre nous, de nos goûts communs (mis à part Philippe, issu de la variété) on a décidé de créer nos propres morceaux. Le claviériste du groupe ne voulait pas nous suivre sur cette voie et a donc décidé de partir. On avait fait déjà tout l'album avec lui et il est parti en pleines séances d'enregistrement ! Ca n'allait plus humainement depuis quelque temps déjà avec lui. Stéphane a dû apprendre tout le répertoire en 2 mois ! Il n'a rien composé sur ce disque mais le style s'est bonifié depuis son arrivée. Le clavier sera bien plus présent d'ailleurs sur le nouvel album. Quelles sont vos influences ? Stéphane (claviers) : j'ai découvert à 12 ans Marillion (j'aime toutes les périodes mais je préfère quand même avec Fish), Porcupine Tree, Riverside, Spock's Beard, Dream Theater ; Stéphane (guitare) : le gros déclic c'est Pink Floyd, sinon j'aime aussi Dream Theater (même si j'en suis revenu depuis, trouvant ça trop technique à force), le rock des années 70 (Deep Purple, Hendrix et toute la clique) et maintenant Porcupine Tree, Ange, Spock's Beard… ; Philippe : j'ai grandi avec le hard-rock (Led Zep, Aerosmith etc.) mais j'ai découvert le prog' avec le groupe ; mes influences vocales sont Joe Cocker et tous les grands chanteurs à voix cassées ; Jean-Luc : Pink Floyd (j'avais 12 ans à la sortie de "The wall"), puis Marillion. J'adorais la musique électronique (Klaus Schulze, Tangerine Dream, etc.), Magma ou le psychédélique. C'est Ange qui m'a fait comprendre l'intérêt du chant dans la musique ; Gérald : par la collection de disques de mon oncle musicien et mélomane, j'ai découvert vers 12 ans Pink Floyd, le jazz-rock (Weather Report, Miles Davis) puis Ange à treize ans et je me suis dit "c'est ça que je veux faire". Mes batteurs de prédilection sont Billy Cobham et le batteur des Musclés (rires). J'aime bien aussi Ian Mosley ou Gavin Harrisson. Pourquoi "rock régressif" ? Qui a eu cette idée saugrenue (rires) ? A la suite d'un morceau qui était plus en régression qu'en progression, on a décidé de dire que l'on ne pouvait pas décemment dire que l'on jouait du "progressif"et puis c'est resté. On l'a mis sur la pochette car on assume toutes nos conneries. On ne se prend pas au sérieux. Il y a longtemps que l'on a compris que ça ne marcherait jamais donc on s'amuse avant tout. On n'a jamais composé dans l'idée de "faire du prog'", on a toujours voulu faire simple et efficace. Ca a évolué petit à petit et forcément, vu nos influences respectives… Comment composez-vous ? Parlez-nous du processus de création. Les idées sont en général amenées par les mélodistes, ceux qui ont les instruments les plus adaptés pour ce faire, guitare et claviers. Un riff de guitare, par exemple. Philippe : Les textes arrivent globalement en dernier car j'ai pris l'habitude de ça mais Gérald écrit ses textes sans musique et on voit après où est-ce que ça pourrait aller. Par quel biais avez-vous pu enregistrer votre 1er CD car c'est une autoproduction ? On a fait comme on a pu (rires). On a un pote qui a un magasin de musique à Juan-les-Pins (Deal Music) et il a construit un petit studio numérique. En cadeau d'anniversaire, on a eu la disposition gratuite du studio et des instruments ! On a juste loué les services d'un ingénieur du son (très bon mais qui ne connaît pas le prog'). Pour le prochain disque, on aimerait trouver un ingénieur du son qui aime ça et qui puisse nous conseiller pour la production et le mastering. Les textes sont composés principalement par Philippe, trois sont signés Gérald. Est-ce que d'autres membres écriront à l'avenir des textes ? Philippe : Au départ, j'arrivais avec des textes beaucoup plus "variété" dans l'écriture, sur 10 textes, 9 étaient des chansons d'amour, en gros ils m'ont dit "ok tu vas en faire une… de temps en temps" mais l'aventure était tellement humainement intéressante que je me suis remis en question pour écrire des trucs qui collent à ce qu'on joue. Pour l'instant, aucun des autres musiciens, hormis Gérald, n'a essayé d'écrire des paroles. Chacun son truc. Comment avez-vous rencontré Phil Umbdenstock, créateur de la pochette ? Gérald : En 2007, une convention Ange m'a permit de le rencontrer. Lorsque est venu le temps de faire la pochette, sachant qu'on ne voulait surtout pas la photo du groupe sur la pochette, j'ai pensé à lui. Je l'ai appelé et lui ai proposé tout bonnement. Il a été étonné car quasiment aucun groupe n'ose lui demander de pochettes depuis qu'il a fait celles de Ange. Il a préféré découvrir le projet avant de donner sa réponse. Je lui ai déjà envoyé les textes ainsi que quelques musiques et, une semaine après, il me donnait son accord de principe. Après, il a été difficile qu'il trouve du temps pour le faire. La seule thématique que l'on a imposée, c'est l'échiquier. C'est marrant parce que le premier jet au crayon noir a été assez mal reçu par le groupe qui ne comprenait pas où ça allait (ils trouvaient que ça faisait disque de reggae… rires) ! Au final, on a adoré et il nous a même fait le verso… pour le même prix ! Philippe a repris dans le livret des éléments de la pochette et ça a beaucoup plu à Phil Umbdenstock, qui est un gars adorable. La pochette est presque un gage de qualité pour ceux qui connaissent son œuvre pour Ange. Quels sont les retours critiques sur l'album ? Les ventes ? Le problème des ventes, c'est bien sûr la distribution. On en a pressé 1000 et vendu environ 300, juste par nos propres moyens. Sur Pepita store, on en a vendu 6 (rires) ! Les contrats style Musea sont peu intéressants pour nous, vu qu'on ne gagnera que 2€ par disque ! En direct, on les vend 10€, ce qui n'est pas cher. Sinon on a eu des belles critiques, notamment par Christian Décamps en personne dans Plouc Magazine. Quels sont vos projets futurs ? Philippe : Faire un disque solo où je jouerai du kazou (rires) ! Plus sérieusement, faire plus de scène (une vraie scène, pas tout le temps des restaurants où il n'y a que nos copains) mais là, il faudrait acheter un vieux minibus et quitter la région. Et puis terminer notre deuxième album, qui pourrait sortir au printemps 2011, si tout va bien ! Merci les gars et à bientôt… sur la route ? A lire, également réalisé par Renaud et paru dans le même numéro de Koid9, le compte-rendu du concert à Antibes en avril 2010 |
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